Ici, le voyageur est sur le point de quitter la partie salmantine du chemin de Saint-Jacques. Il reste beaucoup moins pour rejoindre, à Astorga, le chemin dit français, vers Compostelle. Le marcheur quitte Calzada de Valdunciel par la rivière de la Vega qui autrefois, dit-on était traversée par un gué construit avec des restes de pierres, que la commune exhibe.
Les travaux de l'Autoroute de la Plata sur ce territoire ont provoqué la construction d'un chemin qui, n'étant pas l'original, évite plusieurs croisement avec les voies de transport modernes. À nouveau, depuis les hauteurs, on descend vers l'eau. Cette fois-ci, il s'agit de la rivière Cañedo. Juste avant de traverser ce courant variable, le visiteur tombe sur le hameau de Huelmos de Cañedo, avec sa particulière gare ferroviaire abandonnée en raison de l'absence de voie ferrée sur la Voie de la Plata piétonne.
À nouveau, le voyageur prend le Chemin de Transhumance de la Plata pour se rendre à Izcala, pratiquement le dernier lieu salmantin avant de quitter la province pour pénétrer dans la province voisine de Zamora, à travers la localité de El Cubo de Tierra del Vino, fin réelle de cette étape du chemin. Sur cette ligne droite presque interminable, quelques tours soulageront un peu le possible ennui et la fatigue certaine. En face, celle du centre pénitencier moderne de Topas, visible depuis des kilomètres à la ronde. À droite du chemin, le voyageur pourra visiter une partie de la puissante silhouette du Château de Buen Amor, aujourd'hui reconverti en magnifique centre hôtelier, et qui fut, au XIIIème siècle, érigé comme forteresse militaire.
Après avoir passé ces constructions de conditions si différentes, le chemin continue, jusqu'à traverser le pont qui traverse la rivière d'Izcala. Différentes versions ont été publiées, mais la plus fondée est celle selon laquelle la cinquième mansio qui se trouvait dans la province de Salamanque, celle de « Sibarim », fut érigée ici près d'Izcala.
D'ici, on retourne sur les terrains élevés. Tout a commencé sur les hauteurs, et tout finit sur les hauteurs. C'est la fin de la province et la conclusion de ce fantastique parcours sur un chemin de rêves, qui finira aux pieds de la tombe de l'apôtre Jacques. Un chemin qui traverse Salamanque du Sud au Nord, et qui laissera le voyageur ravi de connaître de merveilleux recoins d'un chemin historique plein d'avenir.
Fuentes: “La Vía de la Plata en la provincia de Salamanca”. Patronato Provincial de Turismo de Salamanca. Salamanca, 2010.
“Los miliarios de la Vía de la Plata en Salamanca”. Junta de Castilla y León.
“Vía de la Plata”. caminodesantiago.consumer.es